Projet de « chat control » : recul en trompe-l’oeil, nous refusons la surveillance de masse !
Le Conseil de l’Union européenne vient d’annoncer l’abandon des ordonnances de détection obligatoires prévues dans le projet de règlement dit de « chat control ». Si ce recul est une première victoire pour tous ceux qui refusent la surveillance généralisée des communications privées, le danger est loin d’être écarté.
En remplaçant ces ordonnances par des « mesures d’atténuation » imposées aux plateformes, le Conseil ouvre la voie à un chat control de fait : les messageries chiffrées pourront être poussées à scanner massivement les échanges de leurs utilisateurs pour prouver leur conformité. Autrement dit, on change de méthode, mais l’objectif reste le même : banaliser l’espionnage des conversations privées sous prétexte de protection.
« Nous voulons combattre impitoyablement les prédateurs d’enfants, mais nous refusons que Bruxelles place tous les citoyens sous écoute numérique permanente, déclare Jean-Paul Garraud, chef de la délégation française du groupe Patriotes pour l’Europe (RN). La lutte contre la pédocriminalité passe d’abord par des moyens renforcés pour les enquêteurs et les magistrats, pas par la surveillance de masse des honnêtes gens. »
Comme Marine Le Pen et le les élus RN à l’Assemblée nationale se sont opposés à la surveillance des messageries chiffrées comme Whatsapp, la délégation française du Rassemblement National au Parlement européen défend la sanctuarisation du chiffrement de bout en bout et des libertés publiques. Elle appelle le gouvernement français à s’opposer clairement, au Conseil, à tout mécanisme qui conduirait, directement ou indirectement, à un chat control généralisé